mardi 23 novembre 2010

Mon petit coeur imbécile

Je dois être la dernière de l'équipe à l'avoir lu. Et mon petit coeur imbécile à moi a bien failli passer à côté de ce petit bijou ! Alors merci mes collègues de m'avoir fait découvrir ce petit roman précieux...



Sisanda, la narratrice, a 9 ans, et un petit coeur imbécile affublé d'une maladie idiote qui menace de lâcher à tout moment. Elle ne peut donc pas jouer, courir ou sauter comme tous les autres enfants. Alors elle est devenue super forte en mathématiques. Normal, elle passe la plupart de son temps à compter les battements de son coeur et les jours qu'elle a vécu. Et puis surtout, qu'il faudrait 38 ans, 3 mois et 20 jours pour rassembler l'argent nécessaire à l'opération dont son petit coeur imbécile a besoin.
Mais Maswala, littéralement mamantilope, sa mère, court comme une flèche. Alors le jour où elle découvre qu'en remportant le marathon de Kamjuni elle pourrait gagner assez d'argent pour faire opérer sa fille à l'étranger, elle s'y inscrit immédiatement. Mais 3 semaines avant le départ, elle se fait piquer par un scorpion dans les collines où elle s'entraîne chaque jour, et sa participation au marathon est fortement compromise...
Ce petit roman et sa narratrice nous embarquent dès la première page. L'atmosphère et le quotidien du petit village africain où se déroule cette aventure sont très justement décrits, sans pathos ni condescendance. Les personnages sont très touchants et attachants. On écoute avec inquiétude les battements du coeur de Sisanda et on court de toutes nos forces avec Maswala en espérant autant que tout le village réuni qu'elle remportera la course.
Vous voulez savoir si elle gagnera ? Je vous laisse le soin de le découvrir...
Dès 9-10 ans.

Julie

"Mon petit coeur imbécile", Xavier-Laurent Petit, Neuf, Ecole des Loisirs

lundi 22 novembre 2010

Babyfaces

"Babyface: se dit d'un catcheur qui joue le rôle du gentil et que la foule aime.
Heel: se dit de celui qui joue le rôle du méchant."


Amiens, quartier populaire traversé de part en part par une autoroute où seule une passerelle fait le lien entre les 2 côtés. Cette passerelle, Nejma et Raja la traversent tous les jours pour se rendre à l'école. Ces 2 gamins sont un peu comme Laurel et Hardy: Raja, petit, maigre, gringalet et gentil comme tout. Nejma, quant à elle est très grande et "personne ne l'aimait. Tout le monde avait ses raisons. Elle était moche, elle était mal habillée, elle était grosse, elle était violente, elle était méchante, elle était nulle. Et elle crachait par terre."
Dans ce quartier, un seul élément lie tout le monde : le catch. Enfin presque, tout le monde sauf Nejma qui pour rien au monde ne toucherait quelqu'un d'autre, ni la mère de Raja qui pense que c'est un sport de brutes. Lorsque que l'ouverture d'une école de catch est annoncée, c'est l'engouement général, tous les gamins passent leur temps à se bastonner pour s'entraîner. Et là, c'est le drame: Jonathan Suyckerbuck est retrouvé inconscient au fond de la cour de récré. Nejma est la coupable idéale aux yeux de tous.
Raja raconte cette histoire avec un humour délicat. Les personnages sont très attachants : tout d'abord le duo Raja/Nejma, mais aussi les parents de Raja, pleins de chaleur, et puis Isidore, le vigile du supermarché dans lequel Nejma va traîner après les cours et qui lui dit: "Tu n'es pas grosse. Tu est puissante."
Un roman fort et positif où l'on apprend que les Babyfaces et les Heels ne sont pas toujours ceux que l'on croit.
Dès 9-10 ans

Julie

"Babyfaces", Marie Desplechin, Neuf, Ecole des Loisirs
               

dimanche 14 novembre 2010

Un petit polar 80% de cacao très gourmand, miam miam !

Quand j'ai vu ce bouquin arriver, l'objet en lui-même m'a tout de suite attirée: un joli coffret renfermant un petit pavé ressemblant à une plaque de chocolat triple épaisseur, et ce titre intriguant "Un flingue et du chocolat". En plus de cela, l'auteur, Otsuichi, est japonais, bref, tout pour me plaire... Alors ni une ni deux, emballé c'est pesé. Et je n'ai pas été déçue, j'ai littéralement dévoré la tablette !


Dans un pays où la majeure partie du peuple vit dans la misère, une affaire tient en haleine tous les citoyens : la lutte qui oppose Godiva, voleur, cambrioleur agile et furtif, et le célèbre détective Royce, héros et modèle pour tous les enfants (et pas que !).
Lindt, 11 ans, qui a perdu son père 6 mois auparavant, trouve un jour un plan dans une bible que ce dernier lui a offert quelques semaines avant sa mort. Ce plan a tout l'air d'avoir été dessiné par Godiva et Lindt y voit l'occasion, d'une part, d'aider sa mère à joindre les 2 bouts en touchant la récompense promise pour toute information concernant le voleur, et d'autre part, d'avoir enfin la possibilité de rencontrer son héros, le détective Royce. Dès lors, Lindt va être embarqué dans une aventure haletante, truffée de rebondissements qui le mèneront dans une enquête qui se révèlera plutôt être une sorte de quête initiatique.
Ce petit polar très bien ficelé nous tient en haleine et fonctionne à merveille. De plus, il nous met l'eau à la bouche avec des noms de villes ou personnages gourmets ou gourmands : Léonidas, Brownie, Dean & Deluca, inspecteur Ganache, Marcolini et j'en passe !
Une très chouette manière de découvrir le monde du polar et de se délecter des montées d'adrénaline que provoque le suspens grandissant de cette belle aventure.
Dès 11-12 ans.

Julie

"Un flingue et du chocolat" Otsuichi, éd. Milan

lundi 8 novembre 2010

Un Dieu, pas "Le" Dieu.

Et un de plus!
Après "Annie du lac",
Kitty Crowther revient avec un nouveau petit bijou :
"Le petit homme et Dieu".
Une rencontre, une promenade,
un instant partagé entre un petit homme et "un" Dieu.
Peut-être un moment passé entre un père et son fils?
Ou encore une petite brèche ouverte sur soi-même?
Entre "échange", "confiance en soi" et "relation père fils",
l'auteure exploite, une fois de plus, un thème fort. 
Dans un décors infiniment paisible et serein 
on se laissera de nouveau bercer par cette nouvelle histoire,
une histoire comme elle sait si bien les raconter.

Dés 5 ans jusqu'à pas d'âge...
Le petit homme et Dieu, Kitty Crowther, Pastel 2010.
Ben.

dimanche 7 novembre 2010

Du rire, de la poésie et de la gouaille

Didier Jeunesse nous gâte toujours à cette période de l'année et c'est à nouveau un beau cadeau qu'ils nous font avec "Le Cha-cha-cha des thons", le nouveau livre-disque du groupe Les Matous.


"Chansonniers, musiciens, chanteurs des rues, comiques troupiers... Les Matous sont un peu tout cela à la fois, entre Frères Jacques et Quatre Barbus ! Au détour d'un air d'accordéon, au rythme des guitares, de la contrebasse et des cloches à vaches, leur univers appelle immédiatement un parfum d'enfance, une émotion lointaine, un moment partagé."

C'est un vrai régal que d'écouter ce disque et de feuilleter en même temps l'album. On est transporté dans un univers au charme un peu désuet, un vieux Paris des années 50 avec des chansons comme on n'en fait plus. Le répertoire que s'est approprié Les Matous laisse place à des chansons françaises populaires traditionnelles et emprunte des "tubes" de Boby Lapointe ou Bourvil. C'est savoureux, bourré d'humour, un peu gouailleur mais en même temps plein de poésie. Les arrangements sont de belle facture et l'enthousiasme des 7 Matous menés par Yves Prual est communicatif.
Je me suis revue à 7 ans m'époumoner sur "Aragon et Castille" et danser comme une folle sur le divan de mes parents après avoir reçu mon premier lecteur-CD et le disque qui l'accompagnait, l'intégrale de Boby Lapointe, un vrai bonheur !
Je n'ai pas dansé comme une folle sur mon canapé cet après-midi mais j'ai passé un super moment et je pense que cet album pourra être apprécié par les petits et les grands, à partager en famille, toutes générations confondues.
Par ailleurs, les illustrations qui accompagnent ces chansons nous plongent immédiatement dans cet univers plein d'humour et mettent vraiment les textes en valeur.
Je suis conquise et j'espère que vous le serez aussi !

Julie

"Le Cha-cha-cha des thons" interprété par Les Matous, illustré par Laetitia Le Saux, Didier Jeunesse

samedi 6 novembre 2010

Catherine Fisher, une auteure qui manipule l'espace et le temps...

"Arrachez les verrous des portes!
Arrachez les portes mêmes de leurs gonds!
Qui dégrade autrui me dégrade
Et rien ne se dit ou se fait qui ne retourne enfin à moi."
Walt Whitman (1819-1892), Chant de moi-même, traduction d'André Gide.

Voilà qui résume assez bien l'univers incroyable du roman de Catherine Fisher!


Finn est prisonnier d'Incarceron, prison vivante, capricieuse et versatile, où rien ne se crée et rien ne se perd.
Claudia quant à elle vit à "l'Extérieur", dans un monde factice, réplique artificielle d'un éternel 18e siècle.
Tous deux cherchent par dessus tout à échapper au destin qui leur est imposé. Lorsque, par hasard, ils découvrent une clé qui leur permet de communiquer, tout s'emballe.

Au-delà de la science-fiction, c'est un livre d'aventure et une formidable quête de liberté! 
L'écriture est simple et fluide, sans être simpliste. Les personnages sont bien amenés et bien travaillés. L'ambiance est envoutante. Quant au lecteur, il ne sait jamais vraiment sur quel pied danser.
Malgré certains passages plus superficiels, je n'ai pas trouvé de véritables longueurs. Une fois entré dans l'univers fantasmagorique de Catherine Fisher, on se laisse tout simplement emporter par l'histoire!

Bref, au risque de ne pas me démarquer de la plupart des critiques qu'on peut lire sur ce livre, je dois reconnaitre que j'ai passé un excellent moment de lecture! 
Reste à espérer que la suite soit à la hauteur de ce que ce premier opus nous laisse entre-voir...
Dès 13 ans.

Céline.

Catherine Fisher, "Incarceron", traduit de l'anglais par Cécile Chartres, éd. Pocket jeunesse.

vendredi 5 novembre 2010

Une histoire à "REGARDER" et à placer sur votre table de chevet.

Voici un album magnifique, avec un texte direct mais juste.
Des tableaux majestueux, d'une beauté époustouflante, 
qui décrivent, avec délicatesse, ces ressentis et
ces états d'âmes pas toujours agréables 
dans lesquels on est perdu et où rien ne va,
lorsque la mélancolie nous envahi 
sans trop savoir comment ni pourquoi...
Mais à la suite de ce triste voyage, 
Shaun Tan nous emmène jusqu'à cette chose souvent cachée 
et cependant toujours présente :
cette petite lueur toute discrète qui vient pointer le bout de son nez et nous redonner espoir et gaité.

L'arbre rouge de Shaun Tan, traduit par Florence et Claude E. Dagail, édité chez Gallimard Jeunesse 2010. L'ouvrage a déjà fait l'œuvre d'une première édition à "La compagnie Créative" en 2003.
Quatrième de couverture :
"Qui ne s'est jamais levé un jour, sans trop savoir que faire,
un de ces jours où tout va de mal en pis
et où vous vous sentez bizarre dans un monde étranger?"

Accessible dés 8 ans même si je pense que l'âge adulte vous fera profiter plus pleinement de l'ouvrage.

Petit mot sur Shaun Tan :
Auteur et dessinateur australien diplômé en arts et littérature anglaise, il débute sa carrière en travaillant en freelance pour illustrer des livres d'images. Puis il dessine pour des magazines de science-fiction et d'horreur destinées aux adolescents et, au bout de quelques années, son travail est récompensé par de nombreux prix dont "The Picture Book of the Year Award", le prix CBCA (Children’s Book Council of Australia) du meilleur livre illustré de l’année pour The Rabbits, avec John Marsden.
En 2001, il reçoit le prix du meilleur artiste aux World Fantasy Awards de Montréal. Il a également reçu une mention honorable à la Foire Internationale de Bologne, ainsi que le prix “Octogones 2003“ du Centre International d’Etudes en Littérature Jeunesse en France. 
Et pour finir ''Là où vont nos pères'' a obtenu le Fauve d'or, soit le prix du Meilleur album 2008 lors du Festival d'Angoulême. 

A découvrir aussi en français aux éditions Gallimard (2009) : 
"Contes de la banlieue lointaine"
 Pour le reste aller visiter l'univers onirique et poétique de l'auteur sur son site www.shauntan.net.

Ben.

Rencontre en gris et bruns.

"Elle est grande, très grande. Avec son long manteau et ses robes amples, on dirait une ogresse. Elle habite la maison avec la cage sur le balcon. Devant chez elle, les enfants pressent le pas car elle fait un peu peur. Et elle a toujours un gros sac plein à craquer: est-ce qu'elle y capture des enfants ?"


Fasciné par une vieille dame, un petit garçon va être tiraillé entre sa peur et sa curiosité. Il l'observe, la guette, mais détale dès qu'elle pose les yeux sur lui. Petit à petit, ces deux là commencent tout doucement à s'apprivoiser pour finalement laisser place à une rencontre hors du commun.
On est happé par la poésie des illustrations, brunes, grises, sombres qui s'illuminent peu à peu et laissent place à quelques touches de couleurs vives. Le texte, est lui aussi empreint de poésie, mais en même temps très rythmé, presque saccadé. De ce mélange étonnant, de cette rencontre surprenante se dégage une profonde délicatesse.
Très très bel album qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui me semble précieux...
Dès 6 ans.

Julie

"La grande dame et le petit garçon" Geert De Kockere (traduit du néerlandais par Daniel Cunin) illustré par Kaatje Vermeire, éd. Le Rouergue

jeudi 4 novembre 2010

Un voyage fou, fou, fou dans le monde de l'art !

Ce matin, Ali, invité à l'anniversaire de sa copine Illa, entreprend un long voyage pour se rendre à l'autre bout du livre, où elle vient de déménager. Il va parcourir un long chemin, semé d'embuches, à travers un pays étrange, le monde de l'art. On est alors embarqué dans une superbe aventure avec une mise en scène incroyable, truffée de toiles, de sculptures et d'installations familières qui nous font voyager à travers l'histoire de l'art.


Cet album est complètement fou, le texte est bourré d'humour et les illustrations sont d'une diversité étonnante. Que ce soit "à la manière de" pour restituer l'univers d'un artiste, ou alors des reproductions d'oeuvres ou de détails, Lionel Le Néouanic nous balade dans son petit (très grand !) musée à lui pour notre plus grand bonheur. Miró, Klimt, Matisse, Le Caravage, Ernst, Calder, Rothko, Klee, Delacroix, Duchamp, Cézanne... Pfffffiou, la liste est encore bien longue !!
Je vous invite donc à venir découvrir tout ça par vous-mêmes,vous ne serez pas déçus !
Ce joyeux bazar est une pure merveille, où l'on peut flâner sans fin au fil des pages, sans jamais s'ennuyer, en découvrant à chaque passage un petit détail qui nous avait échappé jusqu'alors...
Au passage, n'hésitez pas à faire connaissance avec le reste de l'oeuvre de Lionel Le Néouanic, qui fait notamment partie de la bande des "Chats Pelés", illustrateurs des livrets des disques des Têtes Raides. Toujours un brin décalé, ses bouquins ne manquent jamais d'humour, ni de finesse, et les illus sont détonnantes; je suis totalement fan, Lioooonnneeel !!!!
Encore un dernier petit truc, après j'arrête les tartines, petit arrêt sur l'éditeur "Les Grandes Personnes". Après la faillite de notre feu "Panama", ce petit nouveau dans le monde de l'édition à séché nos larmes en reprenant leur fond et rééditant des albums (et romans) dont il aurait vraiment été dommage de se priver, et en nous offrant des pépites comme "Le plus beau des cadeaux". Alors merci les Grandes Personnes !
Dès 6 ans et jusqu'à pas d'âge...

Julie

"Le plus beau des cadeaux" Lionel Le Néouanic, éd. Les Grandes Personnes

mardi 2 novembre 2010

Prisonnière du désert

Gemma, jeune londonienne de 16 ans en partance pour des vacances au Vietnam avec ses parents branchouilles, va être droguée et kidnappée par un beau jeune homme mystérieux à l'aéroport de Bangkok après s'être fait offrir un café.
A son réveil dans une cabane sommaire, elle ne trouve qu'une lumière éblouissante, une chaleur accablante et du sable, des tonnes de sable rouge à des kilomètres à la ronde, et rien d'autre qui ne se profile à l'horizon.
En plein milieu du bush australien, seule avec Ty -son ravisseur plus si charmant- et le désert , son cauchemar commence...


Gemma va donc tout tenter pour s'échapper, mais aussi très rapidement comprendre qu'elle est piégée, là, au milieu de nulle part, et que seul Ty pourra décider de son sort. Après plusieurs tentatives de fuite, de grèves de la faim, de supplications, elle va devoir se résigner pour survivre et apprendre à faire confiance à son ravisseur, apprendre à le connaître et à le comprendre.
Elle découvrira alors que Ty la piste depuis 10 ans, et que c'est par un amour fou pour elle qu'il l'a enlevée, pour la délivrer...
On est très rapidement happé par ce thriller psychologique où la complexité de la personnalité des personnages, particulièrement celle de Ty, installe une ambiguïté qui met vaguement mal à l'aise. On découvre d'une manière originale, par le biais de cette lettre qu'écrit Gemma à Ty, le caractère un peu fou du syndrome de Stockholm.
Par ailleurs, le décor de ce drame psychologique est magnifique, envoûtant. Ce désert australien est à la fois hostile, à la fois rempli de richesses cachées, regorgeant de faune et de flore insoupçonnables. Il est sauvage, mais si on l'apprivoise, il nous offre de quoi survivre, à l'image de Ty...
Une lecture surprenante, haletante, j'ai adoré !
Dès 14 ans.

Julie
(Sélection Prix Farniente 2012, catégorie Deux Baskets )

"Lettre à mon ravisseur" Lucy Christopher, traduit de l'anglais par Catherine Gibert, éd. Gallimard Jeunesse, Scripto

lundi 1 novembre 2010

Petit conte glacé....

Pour entrer avec plaisir dans le froid hivernal, suivez Robs et son irrépressible envie de neige dans ce très beau petit roman de Juli Zeh.


Noël approche, et toujours pas le moindre petit flocon de neige à l'horizon, au grand désespoir du petit Robs. Mais qu'à cela ne tienne, celui-ci se plonge avec délices dans son gros livre sur le Groenland, ses ours polaires, ses grandes étendues immaculées et ses peuples fascinants. Au détour d'une sieste/évasion, il aura la chance de rencontrer Nitta, petite esquimaude faiseuse d'hiver qui s'est enrhumée. Robs sera le seul à pouvoir l'aider à accomplir sa mission et faire enfin venir l'hiver...
Un très joli conte qui donne envie de s'enrouler dans une grosse couette avec un bol de chocolat chaud fumant et de ne rien faire d'autre que regarder tomber la neige.
A raconter dès 6 ans et à lire tout seul dès 8-9 ans.

Julie

"Le pays des hommes" Juli Zeh, traduit de l'allemand par Brigitte Hébert et Jean-Claude Colbus, illustré par Gabriella Giandelli, éd. Actes Sud Junior