dimanche 27 février 2011

La mort, j'adore ! Saison 2 & Saison 3

En bonne petite goule, j'ai dévoré la suite des aventures de Clémence, Elo, Ronald, Saustre et Cie.
Je ne suis pas une grande lectrice de séries (bien que j'en ai une sous le coude, vous le verrez bientôt), encore moins fantastiques, me farcir 12-13 volumes d'épopées genre "Les chevaliers d'Emeraude", merci bien, très peu pour moi (toutes mes excuses à ceux que ça pourrait froisser).
Mais là, je peux dire que je suis très agréablement surprise, car loin de se répéter, ou de décroître en qualité, les saisons 2 et surtout 3 de "La mort, j'adore !" sont très très bien ficelées.




Alexis Brocas manie avec brio l'art de nous amener là où il le souhaite par des tours de passe-passe habiles qui nous baladent de Paris à Los Angeles, en passant par la Préhistoire ou l'an 2400, sans que l'on s'ennuie une seule seconde. Entre la satire et la parodie, son humour, toujours aussi décapant, m'a fait piquer des fous rires sous les yeux éberlués de mon amoureux qui me regardait comme si j'avais viré foldingue. Par ailleurs, Brocas utilise toujours un mélange curieux de références, qui s'étend de Lady Gaga à Nietzsche, et qui rend son récit plus que détonnant !
Bref, je ne saurai que vous conseiller vivement de vous plonger avec délices dans cette série surprenante, mais attention aux âmes sensibles tout de même ;)

Julie

"La mort, j'adore ! Saisons 2 & 3" Alexis Brocas, ed. Sarbacane, coll. Exprim'

jeudi 24 février 2011

La mort, j'adore ! Saison 1

Clémence, 16 ans, n'a vraiment rien pour elle. Au lycée, on la surnomme "sale truie" et on la poursuit avec des compas pour lui percer ses boutons. Dur, dur ! Mais un soir, alors qu'on l'a invitée à la première soirée de sa vie, elle se prend une cuite monumentale. A la sortie de son coma éthylique, elle se réveille régénérée, originelle, en servante du Malin, une parfaite petite démone. Flanquée d'une zombie bimbo en guise de "goule", de suivante, et d'un sanglier furibard  comme instructeur, sa vie prend un nouveau tour. Vengeance !!! Elle va devoir s'évertuer à servir les forces du Mal aux dépens de ceux qui lui ont pourri la vie jusqu'ici. Dans une interview forcée à un journaliste cloué sur sa chaise par ses soins, le temps d'une nuit, elle va tout nous déballer, dans les moindres détails, pour notre plus grand plaisir !


Ce roman me faisait de l'oeil depuis un petit moment déjà. La troisième saison venant de pointer le bout de son nez, je me suis dit que c'était le moment ou jamais. Et là m'sieur dames, je peux vous dire que je n'ai pas été déçue. Ca détonne !!
Provoc', truffé de références ( musicales, à la Bible, à l'actualité...), poéticogore, rythmé, intelligent, fantasticomarrant, trash mais pas gratuitement, jubilatoire et surtout hilarant, voilà quelques qualificatifs qu'on pourrait lui attribuer en en oubliant  un tas d'autres.
Je suis conquise !
La fin de cette saison est habilement menée, puisqu'après un dénouement qui a failli me faire balancer le bouquin par dépit, la vraie chute ne peut que m'appeler à poursuivre avidement la lecture de cette série pour le moins étonnante. Demain j'embarque les deux suivants, et je peux déjà vous dire que je vais passer un week-end démoniaque ! La suite très prochainement...
Dès 15-16 ans
Julie

"La mort, j'adore ! Saison 1" Alexis Brocas, ed. Sarbacane, coll. Exprim'

mardi 22 février 2011

Boris Vian et moi

L'histoire est celle de Louis et Elsa, comme Aragon et Triolet. Ils ont vingt ans, s'aiment depuis leurs seize ans, mais là où le livre commence, c'est leur histoire qui s'éteint.
Elsa aime Louis d'un amour infini et tente tout pour sauver ce qui n'est plus, ce qui est trop tard. Le jour où on lui propose de classer la bibliothèque de Boris Vian, l'auteur fétiche de Louis, elle voit là l'occasion de se rapprocher de lui à nouveau, de faire revivre leur amour, de le faire renaître. Mais très vite, elle va sombrer dans un entre deux où Louis et Vian se confondent. Elle tombe amoureuse du mort, en se languissant du vivant qui est muré dans un silence insupportable.


C'est bien connu, les histoires d'amour finissent mal, en général. Celle-ci ne fera pas exception. J'ai beaucoup aimé ce livre, intense, pas cucu pour un balle et truffé de références littéraires savoureuses. Je me suis laissée happer par la douleur d'Elsa, sa détresse, sa folie, sa solitude, j'ai ressenti ses papillons dans l'estomac, ce manque cruel de l'être aimé plus que de raison. Le premier amour, celui qui marque au fer rouge, celui qui rend fou, c'est de ça dont il est question ici.
Ce livre est une très belle réussite, d'autant plus que Lou Delachair l'a écrit à 22 ans, impressionnant !
Il donne envie de se balader dans un Paris d'une autre époque, de relire tout Vian, d'aimer à perdre la raison...
Dès 15 ans.

Julie
"Boris Vian et moi", Lou Delachair, ed. Sarbacane, coll. Exprim'

lundi 14 février 2011

Marina

"L'ombre du vent"  m'attend dans ma bibliothèque depuis 3 ans et demi (eh oui, quand on a des envies de lecture frénétiques, les livres ont tendance à s'accumuler en attendant patiemment leur heure, qui finit généralement par arriver :), et comme on m'en a toujours dit le plus grand bien, quand "Marina" est arrivé à la librairie, je me suis lancée dans celui-ci (les nouveautés n'attendent pas, n'est-ce pas ? ;), à défaut de l'autre, qui attend toujours.Je ne sais toujours pas vraiment si ce livre m'a plu ou pas. Je pense pouvoir dire sans doute qu'il ne me laissera pas un souvenir impérissable.


L'intrigue fonctionne bien, on est tenu en haleine par une atmosphère morbide, brumeuse, des héroïnes à la beauté diaphane, et une amitié ambigüe entre Oscar et Marina, deux adolescents un peu marginaux, solitaires, qui vivent dans une réalité propre à eux, unique.Ils sont à la recherche d'une vérité inquiétante qui les entraînera sur les chemins d'une enquête dangereuse.
Mais je ne sais pas, pour moi il manquait quelque chose, sans savoir dire quoi, pour que ce livre me plaise vraiment. En outre, le décor est superbe, Zafón nous balade dans une espèce de Barcelone fantôme, sur des lieux qui appartiennent au passé. C'est assez envôutant. L'écriture est agréable, soignée, et il est très fort dans l'art de raconter Barcelone, de nous plonger dans la ville comme si elle était un être vivant, une âme.
Peut-être que c'est le côté trop paranormal qui m'a rebutée -ou plutôt déçue- en effet, les créatures cruelles, puantes et furtives qui peuplent ce livre ne sont pas vraiment ma tasse de thé. En revanche, je pense que ce livre pourra vraiment plaire aux amateurs du genre.
En conclusion, je pense que c'est plutôt un bon livre, mais pas pour moi. Je lirai par contre "L'ombre du vent" avec plaisir pour retourner me balader dans l'envôutante Barcelone de Zafón.
Dès 13-14 ans.
Julie.

"Marina", Carlos Ruiz Zafón, traduit de l'espagnol par François Maspero, ed. Pocket Jeunesse

vendredi 4 février 2011

Les sorcières de Skelleftestad

Après avoir vérifié 3 fois l'orthographe de Skelleftestad (rebelote !), je vous invite vivement à entrer dans cet univers diabolique,qui, ma foi, est fort réjouissant !
Exit les balais et autres écoles de sorciers, lunettes rondes et romances juvéniles, bienvenue chez de vraies méchantes," moouuwahaha !!!" comme dirait Ben ;)


Dans le premier tome, L'étrange mariage de Nils Swedenborg, Ingrid, une femme belle, hautaine, intelligente, perfide et prédatrice va faire son entrée dans le petit village de Skelleftestad (copié-collé !). Elle semble en chasse et va semer le trouble dans l'esprit des hommes et la fureur dans celui des femmes. Et pour cause, Ingrid est une sorcière, et une dangereusement belle en plus. Alors pourquoi va t-elle choisir d'épouser ce crétin de Nils Swendenborg ? C'est vrai qu'il est beau, mais il est bête comme ses pieds. Ingrid a un plan, un dessein plutôt, qu'elle compte bien accomplir, et c'est diabolique... Moooouuwahaha !
C'est sa fille aînée, Johanna qui nous raconte cette histoire. Le ton est grinçant, drôle et joyeusement subtil.
On retrouve cette curieuse famille aux 16 ans des jeunes sorcières dans Les soeurs Swendenborg, le deuxième tome, pour notre malin plaisir. Johanna, froissée par une pique de sa mère la traitant de "presque humaine" va devoir prouver son talent en accomplissant un puissant sort qu'elle va devoir déterminer elle-même. Une fois de plus ce sera diabolique, et les habitants du village en prendront pour leur grade,  "Hou, hi, hi " comme elles disent. Toujours le même ton, drôle, grinçant, aux petits oignons !
Par contre, pour la happy end, il faudra repasser, ce n'est vraiment pas le genre de la maison Swendenborg, bien trop vulgaire...
Jean-François Chabas sort de son registre habituel pour un ton plus léger mais pas moins intelligent pour autant. C'est vraiment très plaisant ! Je vous invite à découvrir également ses autres textes, et particulièrement Asami le nageur.
Bonnes lectures :) 
Pour les sorcières, dès 13 ans.
Julie

"Les sorcières de Skelleftestad", t.1 L'étrange mariage de Nils Swedenborg  & t.2 Les soeurs Swendenborg , Jean-François Chabas, Ecole des loisirs, coll. Médium