Je n'ai jamais fait de danse (sauf si on prend en compte le cours "d'expression corporelle" de mes 6 ans où on devait imiter les papillons ou autres bestioles du même acabit) et je ne lis pas beaucoup de BD, je suis trop impressionnée par le mélange texte-image que j'ai du mal à prendre en compte dans un même temps. Alors les petits strips genre Calvin et Hobbes ou Mafalda que pour le coup j'adore, ça va, mais ce qui ressemble plus à un roman graphique, c'est très rare que j'en lise, je me dis que je ne suis pas une assez bonne lectrice de BD pour ça. Je me rends compte que c'est un peu bête car finalement, j'y prend beaucoup de plaisir (j'avais notamment adoré "Les pilules bleues" de Peeters, mon compatriote helvète, mais Ben en parlera mieux que moi, le jour où il se décidera à poster à nouveau ici, hein Ben ?! C'est pas que je me sente seule, mais bon...)
Donc je disais que je n'ai jamais fait de danse et que je ne lis pas beaucoup de BD, d'où ma surprise de cet après-midi, quand j'ai ouvert Polina , simplement pour voir si je devais le ranger dans le rayon adulte ou pas. Je n'ai pas décroché, je l'ai commencé à la librairie (y'avait pas un chat, promis !) et viens de le finir chez moi, avidement.
Bastien Vivès s'est inspiré du destin de la danseuse russe Polina Semionova pour ce récit. On la suit depuis sa première audition, lorsqu'elle a 6 ans (et elle, elle n'imite pas les papillons !), jusqu'à sa consécration. Son parcours, tant professionnel que personnel, est loin d'être de tout repos. A force de travail, de force de caractère, elle trouvera sa voie dans cette discipline vaste, et découvrira in fine pourquoi elle danse. Sa relation difficile avec son premier professeur, son mentor, tient le fil conducteur du récit.
En noir et blanc, le dessin est très expressif et esthétique.
Je ne sais pas trop pourquoi, mais ça m'a embarquée, ce doit être ma période danse, après Black Swan la semaine dernière, qui sait, j'ai peut-être raté ma vocation ?
Voilà, ça m'a beaucoup plu. Et malgré le fait qu'on soit dans l'univers de la danse, je ne pense vraiment pas que cette BD soit réservée aux filles (il y a d'ailleurs plein de beaux garçons parmi les personnages ;).
Dès 13 ans.
Julie.
"Polina" Bastien Vivès, éd. Castreman, coll. KSTR