lundi 22 novembre 2010

Babyfaces

"Babyface: se dit d'un catcheur qui joue le rôle du gentil et que la foule aime.
Heel: se dit de celui qui joue le rôle du méchant."


Amiens, quartier populaire traversé de part en part par une autoroute où seule une passerelle fait le lien entre les 2 côtés. Cette passerelle, Nejma et Raja la traversent tous les jours pour se rendre à l'école. Ces 2 gamins sont un peu comme Laurel et Hardy: Raja, petit, maigre, gringalet et gentil comme tout. Nejma, quant à elle est très grande et "personne ne l'aimait. Tout le monde avait ses raisons. Elle était moche, elle était mal habillée, elle était grosse, elle était violente, elle était méchante, elle était nulle. Et elle crachait par terre."
Dans ce quartier, un seul élément lie tout le monde : le catch. Enfin presque, tout le monde sauf Nejma qui pour rien au monde ne toucherait quelqu'un d'autre, ni la mère de Raja qui pense que c'est un sport de brutes. Lorsque que l'ouverture d'une école de catch est annoncée, c'est l'engouement général, tous les gamins passent leur temps à se bastonner pour s'entraîner. Et là, c'est le drame: Jonathan Suyckerbuck est retrouvé inconscient au fond de la cour de récré. Nejma est la coupable idéale aux yeux de tous.
Raja raconte cette histoire avec un humour délicat. Les personnages sont très attachants : tout d'abord le duo Raja/Nejma, mais aussi les parents de Raja, pleins de chaleur, et puis Isidore, le vigile du supermarché dans lequel Nejma va traîner après les cours et qui lui dit: "Tu n'es pas grosse. Tu est puissante."
Un roman fort et positif où l'on apprend que les Babyfaces et les Heels ne sont pas toujours ceux que l'on croit.
Dès 9-10 ans

Julie

"Babyfaces", Marie Desplechin, Neuf, Ecole des Loisirs
               

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