Alors là mes amis, arrêtez-vous sans hésiter sur cette pure pépite, j'ai nommé, Calpurnia !
Depuis quelques mois, L'école des loisirs s'est mise aux grands formats. Après quelques recueils de leurs séries phare comme Le Chat Assassin ou Le journal d'Aurore, certains titres, plutôt que d'être sortis en Médium, sont proposés en grand format, sans doute pour avoir plus de visibilité dans la jungle que sont nos tables de librairie.
Calpurnia fait partie de ceux-ci, et quel bonheur !
Tout d'abord, ce livre en tant qu'objet est superbe: sa couverture dénote et attire irrémédiablement l'oeil, en donnant le ton de ce roman savoureux, précieux et qui habite le lecteur de manière délectable.
Alors laissez-vous glisser dans cette petite merveille en vous installant confortablement, et savourez...
Calpurnia Virginia Tate a onze ans et de la suite dans les idées.
Dans la chaleur de l'été 1899, elle va développer une curiosité insatiable pour l'observation des petites bêtes, des plantes et de tout ce qui l'entoure dans cette nature luxuriante. Elle consigne toutes ses découvertes dans son précieux carnet de naturaliste en herbe, en se posant mille questions. Pourquoi, par exemple, les chiens ont-ils des sourcils ? A quel âge acquiert-on la notion du temps ? Et à quoi sert une bibliothèque si on n'y prête pas de livres ?
Cet engouement pour l'observation scientifique est nourri par son grand-père, un type un peu farfelu et très attachant, passionné par les sciences, la nature et le progrès en général. Tous deux noueront une relation forte et très complice en partageant leur passion et en attisant sans cesse l'un l'autre leurs curiosités respectives.
Dans cette grande maison débordante de vie, fichée dans le comté de Caldwell, au Texas, Calpurnia va devoir se faire sa place au milieu de ses six frères et tenter de lutter contre les difficultés d'être une jeune fille à l'aube du XXe siècle. Quand sa mère désire à tout prix lui apprendre à cuisiner et à coudre, Calpurnia, elle, ne rêve que de pouvoir aller un jour à l'université. Et franchement, c'est tout ce qu'on lui souhaite !
Ce roman est une merveille, on y glisse comme dans une pairie de hautes herbes pour y faire une petite sieste à la chaleur du soleil, avec une petite brise qui chatouille et rafraîchit juste ce qu'il faut...
Un pur bonheur !
Dès 10-11 ans, et bien au delà, on aurait tort de se priver.
Julie.
"Calpurnia", Jacqueline Kelly, traduit de l'anglais (USA) par Diane Ménard, Ecole des loisirs